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Déchets agricoles : vers le 100 % collecté

Alors qu’Adivalor vise le recyclage de 100 % des déchets de l’agrofourniture à l’horizon 2030, l’heure est aujourd’hui à la collecte de 100 % de ces déchets. La coopérative Valfrance nous présente son dispositif.

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En 2020, 85 000 t d’emballages et plastiques usagés ont été collectées par Adivalor, soit 5 000 t de plus que l’année précédente, et recyclées à près de 90 % (hors films de paillage). Alors que la filière de gestion des déchets de l’agrofourniture, qui fête ses 20 ans cette année, continue de prendre de l’ampleur, elle vise désormais le 100 % recyclé à l’horizon 2030. « Mais pour cela, il faut déjà atteindre le 100 % collecté », déclare Pierre de Lepinau, directeur général d’Adivalor.

Déjà un taux moyen de 72 %

À l’échelle nationale, si la collecte des déchets agricoles semble aujourd’hui inscrite dans les mœurs, des efforts restent à faire. Le taux de collecte moyen est actuellement de 72 %, allant de 35 % à 95 % selon les régions. « Il y a des marges de progrès dans certains territoires, notamment la moitié Sud. Et en viticulture, on peut faire mieux », explique Pierre de Lepinau. Pour Christophe Grison, président de la coopérative Valfrance, mais également d’Adivalor depuis l’été 2020, « les collectes sont accueillies très favorablement par les agriculteurs, la preuve étant qu’à Valfrance on collecte des bidons que l’on n’a jamais vendus ». « Nous sommes avant tout dans une démarche environnementale, explique Adrien Savarit, responsable qualité de Valfrance. Dans le cadre de notre nouvelle politique commerciale, nous facturons cependant un forfait d’accès à la collecte pour les agriculteurs ne s’approvisionnant chez nous.» « Les collectes, c’est du boulot, souligne Christophe Grison. Je pense que les agriculteurs aimeraient qu’il y ait plus de journées d’ouverture de manière à moins stocker chez eux. Ils aimeraient que les sites de collecte soient ouverts en permanence pour ramener leurs emballages régulièrement, mais ça, ce n’est pas concevable. C’est trop de contraintes au niveau de la coopérative, il faut quand même qu’on vérifie le sérieux de l’agriculteur à chaque apport. »

Pour améliorer le taux de collecte, la communication est également un axe de travail, le périmètre de collecte ne cessant en effet de s’élargir depuis vingt ans. « Là où on peut s’améliorer, c’est sur les EPI. Les agriculteurs n’ont pas le réflexe, il y a un besoin de les former sur le fait qu’on peut les récupérer, analyse Christophe Grison. Je pense qu’il faut qu’on investisse dans la communication, on n’est pas assez connu des agriculteurs, mais aussi du grand public et des politiques. »

Lucie Petit

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